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LA DÉLIVRANCE

QUELLES EN SONT LES RAISONS ?

En répondant à cette question, plusieurs choses doivent être prises en compte. C’est par nature la même question posée par les premiers disciples de Jésus. Quand ces disciples furent incapables de chasser un esprit d’épilepsie, ils furent secoués et demandèrent à Jésus la raison de leur échec.
Jésus leur donna une réponse en plusieurs parties, ce qui nous amène à prendre en compte la foi de la personne bénéficiaire, les capacités de celui qui opère le ministère de délivrance, les aptitudes spirituelles qu’il faut rencontrer, la force de l’esprit auquel on fait face et la stratégie de combat utilisée.
Regardons d’abord l’importance de la foi.

1 - LE MANQUE DE FOI

Le père d’un enfant épileptique s’est plaint à Jésus :

Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir” (Mat. 17 :16)

Jésus répondit : « Génération incrédule et perverse» (Mt. 17 :17)

Le mot “génération” (genea) signifie race et fait référence aux juifs dont la majeure partie refusa de croire que Jésus était le Messie. Jésus a identifié le père du garçon épileptique comme une part de la « génération incrédule et perverse ».

Dans la version de Marc, le contexte révèle que les scribes incrédules discutaient avec les disciples au sujet de cet échec à chasser un esprit sourd et muet du garçon (Marc 9 :14-17).

Les disciples étaient entourés par une multitude incrédule.
Le père incrédule implora Jésus :

« Si tu peux faire quelque chose, aie compassion de nous et vient à notre secours » (Marc 9 :22)

Jésus répondit au père incrédule :

« Si tu peux ! … Tout est possible à celui qui croit.» (Marc 9 :23).

Ainsi, Jésus montrait que l’échec des disciples était dû au manque de foi de celui qui recherchait la délivrance.

Jésus a rencontré le même problème à Nazareth quand « Il ne fit pas beaucoup de miracles en ce lieu à cause de leur incrédulité » (Mt 13 :58). Confronté à son incrédulité, le père du garçon cria et dit en pleurant:« Seigneur, je crois, viens au secours de mon incrédulité ! » (Marc 9 :24.)


Sur quoi, Jésus menaça l’esprit impur et il partit.


Un autre parent venu voir Jésus pour la délivrance de son enfant était une mère Syro-phénicienne. Jésus refusa sa demande de délivrance, jusqu’à ce qu’elle exprime sa foi. Sur quoi Jésus dit :


« Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. Et, à l’heure même, sa fille fut guérie.» Mt. 15 :28
Jésus avait donné une autorité absolue à ses disciples pour chasser tous les démons : « Alors il appela ses 12 disciples et leur donna le pouvoir et l’autorité sur tous les démons » Luc 9:1.


Comment pouvaient-ils échouer ?
Les douze disciples échouèrent car ils furent influencés par « la race incrédule et perverse ». Ils avaient perdu leur propre foi pour chasser les démons ! Ainsi, Jésus s’adresse directement à ses disciples sur l’importance de la foi, leur expliquant leur incapacité à chasser les démons en disant :


« Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible». Mt. 17 :20


Il est important que le demandeur, tout autant que celui qui exerce le ministère, aient foi dans le fait que, lorsque l’on commande à un esprit de partir au nom de Jésus, il doit partir !

L’autorité pour chasser les démons est dépendante de la foi.


Dieu et les démons savent si une foi active est présente ou non. Avant la délivrance, un temps réservé à l'enseignement ou à instruire sur ce sujet particulier peut permettre d’édifier la foi. Jésus n’a pas dit à ses disciples que leur foi devait être gigantesque. Une foi de la taille d’un grain de sénevé est suffisante, si elle est authentique !

 
2 - LE MANQUE DE DISCIPLINE SPIRITUELLE


Considérons l’aptitude et la qualification d’une personne exerçant le ministère de délivrance. Jésus a également dit : « Cette sorte ne part que par la prière et le jeûne » Marc 9 :29.
En Marc, le nouveau testament en grec ne mentionne pas toujours le « jeûne ». Nous savons qu’à ce moment, il n’était pas exigé des disciples qu’ils jeûnent. Quand les scribes et les Pharisiens ont amené cela, Jésus expliqua :« Pouvez-vous faire jeûner les amis de l’époux pendant que l’époux est avec eux ? Les jours viendront où l’époux leur sera enlevé, alors ils jeûneront en ces jours-là » Luc 5 : 34,35.
Jésus, notre époux, n’est plus avec nous maintenant, donc la prière et le jeûne sont des préparatifs spirituels pour des affrontements réussis contre les démons.

Celui qui exerce le ministère de délivrance doit être un homme de prière et de jeûne ; pas de prière rituelle, mais une vie de prière personnelle accompagnée de jeûne. Il n’est pas exigé de jeûner avant chaque temps d’exercice du ministère de délivrance, sinon ceux qui l’exercent chaque jour seraient en jeûne perpétuel ! Une personne spirituellement disciplinée est destinée à une forte vie de prière et à un style de vie incluant le jeûne. Ces deux disciplines spirituelles équipent celui qui exerce ce ministère et assurent l’onction nécessaire pour un ministère effectif.


3 - LA FORCE VARIABLE DES DEMONS


Prenez note que Jésus a fait une distinction entre les esprits. « Cette sorte » indique que certains démons sont plus forts et plus déterminés que d’autres, et nous avons vérifié que c’était une certitude. Les démons sont des personnalités et de la même façon que les individus ont des volontés plus fortes que d’autres, il en va de même avec les démons. Nous avons l’ordre de combattre contre les hordes sataniques mais, dans un tournoi, rares sont les combats remportés en un éclair. Le combat implique de mettre la pression sur l’ennemi jusqu’à ce qu’il soit vaincu. L’échec pour celui qui exerce la délivrance peut résulter de son relâchement alors qu'il aurait dû maintenir plus longtemps la pression.


4 - LES CONDITIONS NON REMPLIES


Le candidat à la délivrance doit remplir certains critères:
(1) Il doit pardonner à tous ceux qui ont mal agi contre lui. Autrement, il est « livré au bourreau » Mt. 18 :34, et il ne peut être libéré tant qu’il n’a pas rempli cette condition qui libère le pardon de Dieu.

(2)Il doit se repentir de tout péché. La repentance est un prélude à la délivrance.


Je me rappelle un cas de délivrance où un homme refusa de confesser l’homosexualité comme un péché. Il ne put recevoir la délivrance parce qu’il n’avait pas reconnu ce péché particulier.
Un autre exemple est le péché d’avortement qui doit être confessé comme un péché de meurtre.


(3)Il doit détruire tout l’attirail qui donne un droit légal aux démons. La délivrance peut être bloquée par des choses ne venant pas de Dieu que la personne détient.

Nous avons connu l’échec dans le ministère de délivrance avec un homme qui possédait un anneau maçonnique autour du doigt. Agissant selon l’explication que je lui avais donnée relative aux liens démoniaques de cet anneau, il accepta de le retirer. Au moment où il le retira, le démon commença à le quitter. Alors que la délivrance prenait une place dans le ministère de Paul à Corinthe :« Un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde » Actes 19 :19.

Chacun doit renoncer et détruire volontairement tous les livres et articles relatifs à d’autres cultes, à l’occultisme ou idolâtres en sa possession.
(4)Il doit renoncer et demander le pardon de Dieu pour toute implication dans l’idolâtrie, l’occultisme, les cultes et religions orientales (en incluant tous les arts martiaux et les exercices de yoga qui ne peuvent être séparés de connections avec les religions païennes).

(5)Il doit vouloir la délivrance !

« Alors quiconque invoquera le nom du Seigneur sera délivré » Joe 2 :32.
Dans un nombre bizarrement élevé de cas, certains préfèrent leur servitude à la délivrance. Certains s’échappent dans les maladies mentales pour fuir le souvenir des abus et autres traumatismes, ou bien ils ont choisi d’échapper aux responsabilités dans la vie. Par exemple, ils peuvent être placés dans un institut où ils sont nourris, logés et blanchis et ou d’autres se préoccupent de tous leurs besoins. S’ils étaient délivrés, ils devraient aller travailler et prendre soin d’eux-mêmes.


Pour certains, cette option est impossible !


Une autre fuite courante est l'adoption d'un comportement enfantin. Il y aura un esprit de « petit garçon » ou de « petite fille » qui bloquera l’individu dans un comportement enfantin. Derrière cette fuite, il y a la peur de grandir avec le lot inhérent de responsabilités qui lui incomberaient. Certains apprécient l’attention qu’ils reçoivent lors des temps de ministère de délivrance. Ces individus n’obtiendront jamais une percée. Ils auront toujours besoin de délivrances additionnelles parce que c’est un moyen "privilégié" pour attirer l’attention dont ils ont manqué jusque là.

5 - LA PASSIVITE


Certaines tentatives de délivrance aboutissent à un échec parce que le bénéficiaire reste passif. Cela peut être dû à des tranquillisants qui empêchent la volonté de l’individu d’être mise en œuvre dans le ministère.
Il est très important pour celui qui recherche la délivrance d’avoir sa volonté impliquée.
Quand on découvre que les médicaments sont une barrière, il est nécessaire d’obtenir de cette personne qu’elle laisse ces médicaments et revienne une autre fois pour la délivrance. L’arrêt de la médication est une exigence à court terme pour faciliter la délivrance. Si un médecin a prescrit des tranquillisants, laissez le médecin décider si cette personne en a encore besoin. Dans certains cas, le pouvoir de la volonté de la personne est faible. Elle n’a jamais exercé de façon adéquate sa volonté pour pouvoir faire des choix qui changeront sa vie. Elle a besoin d’être enseignée et conduite à reprendre son autonomie.

Amenez-la à exprimer oralement ses confessions et prières de délivrance. Conduisez-la à s’approprier à voix haute les promesses de Dieu, et à commander aux démons de partir.

Cette activation de la volonté est dans la continuité des paroles de Dieu qui déclarent :« Soumettez-vous à Dieu. Résistez au diable et il fuira loin de vous » Ja 4 :7


6 - NON ENSEIGNABLE


Parfois, il y a des individus qui contestent l’autorité et le conseil de celui qui exerce le ministère de délivrance. Il tend à pousser le serviteur à penser que c’est lui qui a un problème plutôt que lui-même. Une exigence de base pour le ministère est de posséder un esprit ouvert à l’enseignement. Celui qui exerce la délivrance fonctionne comme un docteur spirituel. Son boulot est de poser un diagnostic et de prescrire le remède de Dieu.

Il ne peut opérer la « chirurgie » spirituelle pour retirer les démons causant le trouble sans la coopération du bénéficiaire.

7 - CONTROLE


Il y a aussi le cas de celui qui recherche la délivrance, mais en fonction de son propre agenda. S’il doit recevoir de l’aide, c’est selon ses propres conditions. Il arrive en ayant déjà diagnostiqué son propre besoin et c'est lui qui dicte ses conditions pour recevoir de l’aide. Cette attitude de contrôle va avorter le ministère. Celui qui exerce la délivrance est dépendant de la conduite du Saint-Esprit et ne peut être contraint par l'esprit de contrôle du bénéficiaire sur la délivrance qui devra être opérée et la manière dont elle devra l'être.

8 - L’ILLUSION SUR SOI-MEME

L’illusion sur soi-même est une des plus puissantes forteresses. C’est une compensation de base pour le sentiment d’infériorité. Le diable offre un faux sentiment d’importance à ceux qui ont été rejetés et qui se sentent dévalorisés par rapport aux autres. Il les trompe en leur faisant croire que, pour une raison ou une autre, ils ont trouvé quelque chose à quoi il leur faut absolument s’accrocher. Cette « chose » peut être une doctrine, un don pour le ministère, une révélation ou une technique pour guider. Une personne s’engagera dans cette illusion parce qu’elle lui apparaîtra valable. Elle paraît lui apporter la sécurité, la reconnaissance, l’acceptation, l’approbation d'autrui et l’amour. Plus cette illusion est importante, plus elle est ardemment défendue. Quand cette illusion est remise en cause, la personne se sent attaquée. Elle ne supporte pas que qui que ce soit vienne lui enlever cette chose qui lui donne un sentiment d’importance ou de sécurité. Elle préférera souffrir la persécution plutôt que d’abandonner son illusion. C’est seulement par la grâce de Dieu qu’une personne qui s’est sérieusement trompée sur elle-même peut échapper à son esclavage.


9 - NE PAS COMPRENDRE COMMENT FONCTIONNE LE ROYAUME DE SATAN


Chacun doit prendre en compte que dans la délivrance, on ne traite pas un esprit isolé, mais avec tout un réseau d’esprits. Cette vérité est soulignée dans le mot« principautés »utilisé en Eph 6 :12, qui démontre que les esprits travaillent ensemble en bataille rangée, comme des compagnies de soldats. L’écriture nous rappelle aussi que le royaume de Satan n’est pas divisé : « et si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même ; comment donc son royaume subsistera-t-il ? » Mt. 12 :26 Si le royaume de Satan n’est pas divisé, il est uni, uni par une propension commune au mal. Donc l’esprit maître doit être affaibli. Jésus a démontré qu'il fallait en priorité s'occuper de « l’homme fort ».« Ou comment quelqu’un peut-il entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort ? » Mt. 12 :29


10 - L’ECHEC DU AU NON RESPECT DU PLAN DE DIEU POUR LA BATAILLE
Dans le cas de l'enfant épileptique, nous pouvons supposer que les disciples étaient tombés dans une routine en matière de délivrance, se basant sur les méthodes précédemment découvertes pour combattre contre les démons. Si tel est le cas, alors il s'agissait d'une grave erreur, erreur souvent faite par ceux qui exercent le ministère de délivrance.


Dans chaque situation de délivrance, nous devons rechercher la stratégie de bataille du Saint-Esprit.


Il faut toujours considérer chaque cas comme unique, afin de rester flexible à la voix de L’Esprit.

Autorisez-Le à déterminer le plan de bataille.
Laissez-Le vous dire où commencer, comment procéder, et quand et comment terminer chaque session.

11 - LE MANQUE DE CONNAISSANCE CONCERNANT LA DELIVRANCE

Des connaissances dans ce domaine, chez celui qui exerce le ministère de délivrance, connaissances obtenues en se laissant enseigner par l’Esprit à travers des révélations bibliques, sont la base de toute délivrance efficace. Quelques-unes une de nos premières tentatives de délivrance furent des échecs. Même si nous étions zélés, notre zèle n’était pas appuyé sur la connaissance. Par exemple, nous n’avions pas encore réalisé qu’une personne pouvait avoir plus d’un esprit. Nous avions aussi la naïveté de croire ce que les esprits racontaient au travers d'une personne, et quand un esprit annonçait: « Si Jésus était ici, je serais parti, mais il n’est pas ici. », au lieu de rejeter cet esprit menteur, nous avons imploré Jésus de revenir ! « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, … afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre » II Tim.3 :16,17


12 - APPRENDRE A TRAVERS NOS ECHECS
Les disciples se sentaient véritablement concernés par leur échec quand ils n'ont pu chasser l’esprit d’épilepsie. Ils ont alors fait une chose très intelligente : ils se sont tournés vers Jésus pour obtenir de l’aide. Nous devrions aussi nous sentir concernés quand nous faisons face à un échec dans la délivrance. Nous devons savoir « pourquoi ». Après tout, Jésus nous a donné le pouvoir et l’autorité sur tous les démons comme Il le fit avec les douze apôtres (Luc 9 :1) et les soixante-dix disciples (Luc 10 :19). Nous devons rester humbles et enseignables. L’échec était-il dû à une sorte de manque du côté de celui qui exerçait le ministère ? Ou bien cela était-il dû à une condition non remplie par le bénéficiaire du ministère ?


Chaque fois que nous essuyons un échec, nous devons nous tourner vers Jésus pour avoir sa propre appréciation.
Chaque personne est importante et le besoin de délivrance est légitime. Nous devons faire de notre mieux pour que chaque captif soit rendu libre. Il s'agit de la vie de ceux pour qui Jésus a laissé la sienne. Si la faute incombe à celui qui exerce le ministère, il doit en trouver la raison et la corriger. Si l’échec tient à la personne qui recherche la délivrance, elle a besoin de toute l’assistance qu’elle peut obtenir et désire avoir. Nous ne pouvons nous contenter d’un succès partiel, mais devons insister, pour atteindre le maximum en notre pouvoir.